La Qualité de Vie au Travail, un investissement

Nous avons pu voir dans les articles précédents combien la qualité de vie au travail doit être mise au cœur de l’entreprise. Vouloir mettre en place une Qualité de Vie au Travail dans son entreprise demande un investissement, des moyens.

Nous avons relevé les différents axes qui devaient être passés au crible de la QVT, que ce soit les valeurs, les enjeux et la finalité de l’entreprise; que ce soit l’organisation structurelle, managériale; que ce soit les modes de communication et de relations.

Pour réaliser pleinement ce challenge, des moyens doivent être investis dans trois champs : des moyens financiers, des moyens en temps et des moyens humains.

Des moyens financiers :

Repenser autrement l’entreprise demande d’investir en priorité dans la formation de ses équipes à travailler autrement. C’est un investissement dans le sens que cela va engendrer des bénéfices in fine pour l’entreprise qui retrouvera une dynamique saine et permettra de faire des profits en éliminant des pertes dues à une mauvaise organisation, à des relations dégradées,…

Cet investissement est faible compte tenu des bénéfices à long terme. Si nous faisons une comparaison, cet investissement serait l’équivalent d’un « check-up » qui fait l’analyse de tous les problèmes de santé, plus la remise en forme et la prévention pour éviter que d’autres maladies surgissent. La QVT englobe à la fois la réparation et la prévention.

Des moyens en temps :

C’est un point qui est le plus difficile à concéder pour les entreprises. Nous sommes dans un monde qui coure après le temps et accepter de prendre du temps pour en gagner n’est pas chose aisée.

Mais il est impossible de faire du bon travail sans prendre le temps de poser le diagnostic de l’entreprise, sans prendre le temps d’écouter les avis de tous, sans prendre le temps de former à une nouvelle façon de fonctionner, car cela ne se décrète pas. Changer ses habitudes sans prendre le temps d’expliquer,de rassurer les inquiétudes, sans peser les freins qui s’y opposent, sans accompagner les personnes est un leurre et mène tout droit dans le mur.

C’est aussi d’inscrire des temps d’échange, de concertation entre les équipes qui feront gagner énormément de temps ensuite dans la gestion courante. Certaines entreprises ont par exemple banalisées une demi-journée qui inclue de la concertation, du brainstorming et des travaux de groupe autour de commissions thématiques. Il ressort des solutions et des idées nouvelles pour améliorer le fonctionnement et la gestion de l’entreprise comme de sa communication. Il s’agit de sortir de sa zone de confort. C’est le défi lancé à toute entreprise qui veut rester ancrée dans la réalité et dans l’économie.

Des moyens humains :

Ils sont liés pour une part aux moyens en temps comme par exemple donner aux équipes le temps de se concerter, d’élaborer à l’image de l’exemple donné ci-dessus.

Mais c’est aussi libérer certaines personnes d’autres tâches ou de les alléger pour que ces personnes se consacrent au suivi de la mise en place des moyens pour la bonne qualité de vie de l’entreprise. Il n’y a pas de secret. Si la QVT n’est pas une priorité pour l’entreprise, qu’elle ne s’attende pas à des miracles.

Si les priorités ne sont posées au bon endroit, les résultats ne seront pas possibles. Et la priorité des priorités, c’est la Qualité de Vie au Travail. car c’est d’elle que dépend toute la vitalité et la croissance de l’entreprise. Toute qualité de vie au travail dégradée par une mauvaise gestion, une organisation hasardeuse, des relations défectueuses, un management inhumain entraînera de facto des pertes pour l’entreprise, de l’absentéisme à des pertes au niveau des bénéfices en passant par un turnover important. La stabilité d’une entreprise est un réel travail. Ce travail peut être soutenu par l’investissement de la QVT. Nous le savons tous qu’il faut peu de choses pour mettre à mal une entreprise sans qu’il y est de surcroît des questions liées à l’économie globale. Or, nous sommes dans un contexte où l’économie est fragilisée pour un temps long et qu’elle est en pleine mutation compte tenu des enjeux globaux qui sont vitaux pour la planète. C’est une raison supplémentaire pour assurer la pérennité de son entreprise en la fondant sur des bases solides.

Choisir la QVT comme un atout et un allié, c’est faire le pari du présent et de l’avenir de son entreprise.

La QVT de l’entreprise transparaît dans sa communication et ses relations

La QVT est le plus souvent associée à la qualité de la communication et des relations car c’est la partie visible de l’iceberg. Cependant, cette partie visible n’est féconde que si et seulement si les autres axes développés dans les articles précédents sont mis en oeuvre. En effet, la communication et les relations sont le reflet de comment l’entreprise est structurée, de comment elle met en oeuvre ses valeurs, de comment elle s’organise. C’est également dépendant des moyens que nous verrons dans un article ultérieur.

La plupart du temps, la qualité de vie au travail est réduite au champ de la communication et des relations. C’est comme marcher sur la tête et vouloir commencer par la fin. Certes, cela peut faciliter, améliorer un peu le système mais laisser de côté les autres champs préfigure la fragilité et les gains éphémères de cette démarche.

Donc oui, la QVT va améliorer la communication et les relations, mais elle doit être coordonnée à une réelle volonté de changer structurellement dans sa façon de fonctionner, de manager, de s’organiser…

La communication et les relations doivent s’appuyer sur des bases neuves, saines et solides pour être vecteurs de qualité de vie au travail.

De fait, si les relations dans l’entreprise sont marqués par une hiérarchisation tranchée, les relations sont entachées de jeux de pouvoir qui vont fausser la bonne marche de l’entreprise. Nous sommes tellement habitués à ce système qu’il es difficile, voire impensable pour beaucoup de faire autrement. Si les fondations sont mauvaises et malsaines, le reste de la construction ne peut être que fragile !

Seule la sortie de la concurrence et des jeux de pouvoir pour fonder les relations sur une saine collaboration et coopération peut permettre de nouvelles façons de construire une entreprise dynamique et performante. Si chacun se méfie de son voisin et ne travaille que pour son objectif de carrière, les autres sont forcément des freins et non des alliés. Il n’y a pas mieux pour ralentir l’essor de l’entreprise, même si l’on a longtemps cru que la mise en concurrence au sein de l’entreprise lui était bénéfique. Pour une part peut-être, mais avec beaucoup de dégâts collatéraux qui retombent in fine sur l’entreprise.

C’est la façon de travailler, de collaborer ensemble qui doit être au cœur. Une vision en « co » : en co-construction, en co-opération, en co-llaboration qui est à mettre en action.

C’est donc une révolution au niveau managériale qui est à réaliser. Les managers ne doivent plus être des personnes coincées entre les employés et le patron, ne plus être de simples donneurs d’ordre. C’est une responsabilité partagée qui est à mettre en place. Et des récompenses tout autant partagées.

Cela suppose de prendre l’humain beaucoup plus en considération,de mettre en valeur le travail accompli, de savoir remercier et valoriser les réussites de tout un chacun. Au lieu d’être dans le « on peut toujours mieux faire », être dans le « c’est super ce que tu as fait; merci pour ton implication; bravo pour avoir réussi à trouver une solution;… » Avoir de la sollicitude pour ceux qui font vivre l’entreprise est vital ! L’homme n’est pas une machine, ni une simple force de travail dont on reconnaît le travail uniquement par le salaire. Bien plus que le salaire, chacun attend une reconnaissance, quelque chose qui donne de la valeur au travail effectué.

Tout cela pour pointer le fait central qu’il s’agit de remettre des valeurs humaines fortes au centre de l’entreprise. Chaque individu qui arrive le matin au travail n’est pas un terreau vierge qui met sa vie au placard pendant le temps de travail. Prendre en considération ce qui se joue dans sa vie personnelle, ne serait ce que par l’intérêt de savoir comment il va est essentiel. C’est du bon sens, me direz-vous. Mais concrètement, quelle place donnons-nous à l’écoute de l’autre au sein du travail. Il ne s’agit évidemment pas de devenir le café du commerce du coin !

L’entreprise est un système où chaque rouage a son importance et utilité. Valoriser l’utilité de chacun de ses rouages est un gage de réussite pour l’ensemble.

Si chacun est valorisé, il sera en capacité de donner le meilleur de lui-même pour faire vivre le tout, l’entreprise qui sans tous ses rouages est une coquille vide.

Evidemment, cela n’empêche pas de travailler à de meilleures relations humaines. Tout rassemblement de personnes autour d’un même lieu et projet suppose la gestion des individualités et personnalités qui ont à cohabiter ensemble. Mais si les bases que nous avons posé sont saines, il sera plus facile de déminer les autres conflits qui peuvent surgir entre des acteurs de l’entreprise. Si les bases sont malsaines, les conflits seront larvés par d’autres composantes professionnelles comme les jeux de pouvoir et de concurrence.

Ainsi, si les bases sont bien posées, il est alors possible de travailler à une meilleure communication et de meilleures relations en s’appuyant sur la communication non violente, en intégrant l’émotionnel dans le monde du travail, mais également l’assertivité, la capacité à poser de saines limites,…

Il est certes complexe de gérer un groupe d’humains car de nombreux enjeux sont présents dans ce contexte. C’est une raison supplémentaire pour se donner les meilleures conditions en posant des bases saines. Les confrontations sont inévitables. Une entreprise qui se targuerait d’aucune difficulté en interne serait une entreprise mensongère. Si aucune difficulté ne surgit, c’est que celles-ci sont étouffées, niées et c’est encore plus dangereux car le feu couve et l’implosion n’en sera que plus importante.

N’ayons pas peur des désaccords et confrontations qui peuvent être source de maturation et d’évolution de l’entreprise mais crevons l’aspect des conflits qui paralysent le bon fonctionnement et la vie de l’entreprise.

C’est là de nouveau que l’entreprise doit accepter d’être aidée, accompagnée avec un regard extérieur pour assainir et faire grandir l’entreprise qui comme un humain passe par des crises au cours de son existence.

La QVT doit agir dans le maillage organisationnel

Nous avons pu saisir dans les autres articles la place centrale que doit occuper la qualité de vie au travail. Si l’entreprise met en périphérie la QVT, elle peut être sûre d’aller au devant de difficultés récurrentes et pérennes.

Il est donc vital que la QVT agisse dans le maillage organisationnel. L’organisation reflète la réalité et la vitalité de l’entreprise. Le mode d’organisation permet de vérifier si l’entreprise est en phase avec ses valeurs, sa finalité. L’organisation est aussi le vecteur de la manière de communiquer et d’être en relation et c’est aussi celle qui permet de rendre possible les moyens à mettre en oeuvre pour une vie saine de l’entreprise. Nous verrons ces deux points dans deux autres articles.

Parler de maillage pour l’organisation vise à appuyer le fait que tout est imbriqué, lié et que chaque élément a son importance et se doit d’être pris en compte. En effet, tout élément qui dysfonctionne dans un système entraîne des répercussions sur l’ensemble du système.

1. Parler d’organisation, c’est parler de structure, de hiérarchie :

J’ai déjà un peu évoqué ce point dans l’article « la QVT s’enracine sur les valeurs de l’entreprise ». La plupart de nos entreprises sont encore dépendantes et accrochées à une structure hiérarchique pyramidale qui déresponsabilise, démotive et ralentit la croissance même de l’entreprise. Certes, il n’est pas aisé de changer de modèle et tous les acteurs concernés freinent ce changement, y compris celles et ceux qui en subissent le plus les conséquences. La force des habitudes fait que nous préférons garder un système que nous savons usés mais que nous connaissons, c’est rassurant à court terme mais cela impose l’immobilisme à long terme !!

Il est essentiel de réduire le nombre de niveaux hiérarchiques d’une part pour faciliter les échanges de données et solutions, pour rendre plus autonome chaque poste de travail, garant d’une meilleure souplesse et résolution des problèmes. D’autre part, diminuer le nombre de niveaux hiérarchiques rend plus responsable tout un chacun et augmente la motivation intrinsèque et la collaboration par son travail à la réussite de l’entreprise à laquelle on appartient. C’est intégrer la confiance couplée à la responsabilisation.

2. Parler d’organisation, c’est parler de management, de responsabilité :

Le premier point entraîne de facto un changement de management à visée plus collaborative, plus bienveillante. C’est entrer de plein pied dans du gagnant-gagnant. Evidemment, ce changement ne se décrète pas, il doit être préparé, accompagné à tous les niveaux de la structure. Sortir de rapports de hiérarchie et donc de pouvoirs demande à établir une confiance renouvelée, bâtie sur la compréhension que chacune et chacun a sa place, ses compétences à partager. Il s’agit de sortir de la concurrence et de la jalousie pour entrer dans la collaboration, la coopération et l’entraide. C’est saisir qu’on est ensemble dans le même bateau et qu’un mousse est tout autant utile que le capitaine. Sans mousse, les ordres du capitaine seraient vains. De même, si le capitaine ne sait pas écouter les messages des mousses qui sont là où le capitaine n’est pas, le bateau peut courir de graves dangers. Même si la comparaison vaut ce qu’elle vaut, elle vise à ramener du bon sens dans la gouvernance du bateau entreprise. La confiance mutuelle est gage de qualité et un atout de solidité de l’entreprise. Pour ne citer qu’un simple exemple, dans une usine qui fabrique du matériel de bricolage, le vol de matériel a considérablement diminué quand celle-ci est passé du contrôle des employés à la permission donné aux employés de prendre ce qu’ils avaient besoin pour eux personnellement. Des employés écoutés, motivés, participants à la collaboration et au bon fonctionnement de l’entreprise font de cette dernière une entreprise saine avec une bonne qualité de vie au travail.

3. Parler d’organisation, c’est parler de conditions de travail :

Les deux points précédents vont passer de la théorie à la pratique en se concrétisant dans le large champ des conditions de travail. Cela rejoint la question des moyens que l’entreprise met en oeuvre pour une meilleure qualité de vie au travail. Nous le développerons plus largement dans un autre article.

Les conditions matérielles de travail reflètent la façon dont le dirigeant considère ses employés. Cela va de la question de l’ergonomie, de l’adaptation des postes de travail à la fois pour faciliter et rendre efficace le travail mais aussi l’adaptation à la personne spécifique qui peut avoir des besoins particuliers pour être dans de bonnes conditions physiques et psychiques de travail. L’environnement de travail est plus important que nous l’estimons. Et c’est en concertation avec les usagers que les meilleures solutions peuvent être trouvées et souvent sans forcément grand frais. Le gain est bien au-delà des coûts d’aménagement. Mais comme toujours, les mentalités poussent à penser que c’est secondaire et n’a pas de rapport avec les objectifs de rentabilité. Ce qui est une grossière erreur. Tout ce qui participe de près ou de loin à la démotivation, au désengagement des salariés ralentit la croissance de l’entreprise, joue sur l’absentéisme…

La gestion du temps est un sujet central. Nous avons perdu pour la plupart le bon sens de remettre au lendemain ce qui ne peut être fait le jour même, la surcharge de travail crée du stress qui engendre moins d’efficacité, moins de performance et plus de temps pour faire encore plus… Cercle vicieux du hamster dans sa roue, qui plus il court, plus la roue tourne vite jusqu’à atteindre le burnout !! La juste mesure est à retrouver, nous ne sommes pas des ordinateurs, même si eux aussi finissent par chauffer et fatiguer d’une certaine façon ! Nous ne sommes pas des machines et notre corps, ainsi que notre psychisme ont besoin de repos pour se reconstituer. L’équilibre entre le temps de travail et de repos a disjoncté !! La période de confinement et celle du déconfinement n’a pas fait que mettre un peu plus en exergue le problème de sommeil. Le sommeil est une phase essentielle pour se reconstituer et manquer de sommeil, c’est courir tout droit vers un épuisement professionnel.

Attention, chacun n’a pas les mêmes besoins. Il nous faut sortir de l’idée qu’une nuit de sommeil parfaite correspond à 8 heures de sommeil consécutifs. Le fait de se réveiller est bien plus fréquent qu’on ne le dit et la quantité de sommeil ne doit pas non plus se condenser uniquement la nuit. Des phases de repos en journée sont essentielles. Nous savons grâce aux neurosciences que nous ne pouvons pas demeurer concentré plus de vingt minutes environ. La méthode pomodoro visant à se concentrer sur un sujet pendant vingt minutes suivi de cinq minutes de pause est un bon exemple d’une autre façon de faire. La sieste, si mal vu, est un bon moyen de se régénérer en journée pour une meilleure efficacité qu’un long temps de latence après le repas durant la phase de digestion !

Être rentable, efficace ne signifie pas, travailler sans pause, avec des horaires extensibles à souhait. Les jeunes générations ont d’ailleurs le désir de sortir des horaires classiques de bureau pour appréhender des horaires plus décalées et plus souples. Le télétravail peut être un avantage dans ce domaine. Mais il a aussi son revers de médaille avec l’impression de devoir être disponible à tout moment. Cela implique aussi la difficulté de gérer en télétravail les deux sphères sur le même lieu et temps. cela es d’autant plus vrai pour les femmes qui ont fait le plus de frais de surcharge durant la période récente de confinement.

Tout cela montre la nécessité de cadrer le temps de travail, de gérer ensemble de nouvelles façons de travailler tout à la fois pour être efficace et bien dans son corps et dans sa tête.

Ce n’est pas sur le coin d’une table entre deux portes que peuvent se décider tous ces changements. La prise en compte de la qualité de Vie au travail demande un investissement réel et une prise à bras le corps des enjeux d’une entreprise saine et vivable.

Recherches utilisées pour trouver cet article:https://cgformationcoaching com/la-qvt-doit-agir-dans-le-maillage-organisationnelle/

La QVT s’enracine sur les valeurs de l’entreprise

La Qualité de Vie au travail se doit d’être au cœur de l’entreprise. Pour être efficace, il est nécessaire qu’elle s’appuie sur les valeurs qui fondent l’entreprise, sa finalité, l’essence même de son existence.

Cela peut sembler évident mais les évidences sont souvent vite oubliées « quand nous avons le nez dans le guidon ».

Toute entreprise a été créée dans le but de rendre un service ou de vendre un produit. Le choix du service ou du produit a son histoire qui a donné sens à la création de l’entreprise. Souvent des valeurs sont associées à ce choix. Même s’il ne s’agit pas de rester figé dans la vision originelle de l’entreprise, l’entreprise se doit de garder l’essence de sa création. Ou si des changements de valeurs sont à opérer, elles sont à réfléchir et ancrer dans la vie de l’entreprise.

En quoi la QVT s’enracine dans les valeurs de l’entreprise, dans sa finalité, son essence?

Le fait « travail » ne doit pas se limiter à un vision purement utilitariste et matérielle comme moyen de se nourrir, se loger, payer ses factures. Même si cela n’est pas négligeable, loin s’en faut, tout un chacun préfère faire un travail qui participe à un sens, à des valeurs que nous portons. Être en adéquation avec les valeurs, la finalité et l’essence de l’entreprise est essentiel pour être bien, performant dans son travail. Cela rejoint la question de la motivation.

La motivation est un facteur essentiel dans la réussite d’une entreprise. La motivation extrinsèque est basée sur la récompense et sur ce qui vient de l’extérieur de soi. Elle renvoie dans le travail en premier lieu au salaire, aux primes. C’est une motivation conditionnée par ce que l’on reçoit. Elle est certes normale mais elle est souvent insuffisante à créer une motivation épanouissante.

Il faut compter sur la motivation intrinsèque qui vient de soi. Et c’est là qu’intervient l’importance de créer une synergie chez tous les employés pour les intégrer à la responsabilité de la vie de l’entreprise. Chaque salarié doit être amené à croire qu’il participe activement à l’essence et à la finalité de l’entreprise, qu’il est porteur des valeurs de cette dernière. Chaque salarié doit se sentir comme collaborateur, contributeur de la société où il travaille. Il en est une des preuves vivantes. C’est de cohésion qu’il s’agit.

Or, dans nos entreprises, nous sommes souvent loin de cette vision car le modèle hiérarchique pyramidale démotive, déresponsabilise et déshumanise la raison d’être de l’entreprise.

Concrètement, il ne s’agit pas de faire un beau discours, d’écrire de beaux statuts, de mettre en avant sur son site internet les valeurs portées par l’entreprise. Non, cela doit se traduire factuellement dans l’ensemble des rouages de l’entreprise : dans la façon de manager, d’organiser le travail, de partager le travail et d’impliquer tous les salariés dans la responsabilité, la réussite et les récompenses. Partager la responsabilité, c’est tenir compte des avis de tout un chacun, peu importe ses compétences, niveau d’études. Les exemples sont nombreux d’entreprise qui ont gagné en rentabilité en écoutant ses employés de terrain qui savent comment il est nécessaire d’améliorer la gestion du travail. C’est aussi faire participer tous les employés aux décisions et orientations de l’entreprise. C’est sortir du modèle patriarcal où le patron serait le protecteur qui décide pour le bien de ses employés. Ces réflexes ont la vie dure et sont loin d’être déracinés. Et il n’est pas aisé de changer des habitudes ancestrales pour casser les barrières de la pyramide hiérarchique qui déresponsabilise, permet de renvoyer la faute sur le patron du côté des salariés et du côté des dirigeants de rester dans l’idée que les salariés ne comprennent rien aux ficelles techniques de la finance ou des marchés… C’est volontairement caricatural ! Même si dans la réalité, c’est plus nuancé, on ne peut nier cette lutte sous-jacente des classes qui érode la bonne qualité de travail. Les a priori des uns et des autres, la jalousie sur les places et rôles des autres détériorent la possibilité et capacité que nous avons tous de collaborer et travailler en meilleure intelligence.

C’est en s’appuyant sur les valeurs de l’entreprise, en en faisant un bien commun qu’il est possible de dépasser ces frontières et de créer de nouvelles conditions de travail.

C’est un investissement qui peut faire peur mais qui est bien plus porteur que de rester dans ses vieilles habitudes. Créer cette synergie ancrée sur les valeurs de l’entreprise impliquant de nouvelles façons de s’organiser est gage de l’augmentation de la rentabilité, tant humaine que financière. Je renvoie de nouveau au livre de Jacques lecomte Les entreprises humanistes pour n’en citer qu’un.

Il est clair que vouloir faire cette démarche, qui est un investissement pour le long terme, suppose d’être accompagné pour que l’ensemble des salariés puissent faire ce passage d’un modèle à un autre, car il s’agit bien ici de changer de modèle de management, de gouvernance et d’organisation.

Peu d’entreprises osent investir réellement cette véritable vision complète de la Qualité de Vie au travail. Mais le jeu en vaut la chandelle !!

La QVT est à l’entreprise ce que l’écologie est à la planète

Il est urgent de prendre au sérieux la Qualité de Vie au Travail pour réparer le monde de l’entreprise, comme il est aussi vital de mettre l’écologie en action pour réparer notre planète.

Les vrais changements en profondeur sont toujours difficiles à opérer et l’humain a cette fâcheuse tendance à attendre d’être au pied du mur, quand il n’y a plus de fuite envisageable ou de déni possible.

Cela fait plus de trente ans que les scientifiques mettent en garde et appellent aux changements, mais nous demeurons dans du green waching !! Avoir une poubelle papier et une poubelle tout venant n’est plus suffisant !! Il en est de même pour la Qualité de Vie au Travail. Depuis aussi longtemps, nous savons que l’humain doit être remis au centre des entreprises, qu’un nouveau management plus collaboratif, plus bienveillant, plus horizontal et qu’il st plus rentable et efficace. En sont témoins les nombreuses études, les livres et idées qui circulent. Mais nous ne faisons que constater l’immobilisme et le vernis de QVT qui ne va pas plus loin que le green waching.

D’un côté la planète est détruite à grande vitesse sans que nous réagissions et de l’autre le burnout et l’épuisement professionnel sont des fléaux qui ne cessent de grossir sans que rien ne change.

Dans les deux cas, nous sommes en présence de la maladie de l’interaction, de l’interconnexion. Paradoxe d’un monde de plus en plus connecté pour au fond l’être de moins en moins. Cette hyper connexion est un leurre, un nuage de fumée sans consistance, sans vie !

Dans les deux cas, l’humain est en cause. Pour l’écologie, l’humain se croit au-dessus du lot, en droit de ne rendre des comptes à personne sur sa façon de prendre, consommer les ressources de la planète comme s’il en était propriétaire.

Pour la QVT, l’humain est banni au bénéfice du profit, d’une économie qui devrait augmenter sans qu’elle soit critiquée ou remise à sa juste place au service de l’humain et non l’inverse.

Les deux sont liés mais dans un cas l’homme se croit le maître du monde, de la planète qui doit être son esclave. Et dans l’autre cas, l’humain devient son propre esclave, pris au piège de son désir de domination.

Tant que des valeurs humaines fortes ne seront pas remises au centre du système entreprise, l’homme continuera de s’écraser lui-même et mutuellement. De même que, tant que l’homme sera autocentré, pensant la planète comme un objet ou un ensemble d’objets libre service, la planète continuera à être détruite sans retour possible, ce qui est déjà de toute façon déjà le cas. Tous les scientifiques sont d’accord sur ce point.

Arrêtons de croire que la Qualité de Vie au Travail est une simple obligation que l’on peut contenter et combler en installant une salle de repos, un baby-foot ou une heure de sport sur le lieu de travail. C’est se donner bonne conscience pour ne rien changer.

La Qualité de Vie au Travail pour être effective suppose un réel travail de fond où sont posés sur table :

  • l’organisation matérielle, hiérarchique, temporelle, managériale,
  • les conditions de travail,
  • les valeurs de l’entreprise et les moyens pour les mettre en oeuvre,
  • la communication interne, externe,
  • les modes de relations,

La Qualité de Vie au Travail suppose tout autant la mise en place de nouvelles façons d’être au niveau :

  • management : de façon plus horizontale, plus collaborative et bienveillante,
  • responsabilité : plus partagée et coopérative,
  • relationnelle : plus respectueuse des besoins de chaque personne,
  • organisation : plus souple et moins pyramidale,
  • etc…

Il est urgent de réparer notre planète comme il l’est tout autant pour nos entreprises. Et au fond, l’un ne va pas sans l’autre. Et agir à la réparation de notre planète entraîne de facto à vivre autrement nos entreprises.

Chefs d’entreprise, managers saisissez-vous de cette opportunité ! C’est un investissement mais vous seuls pouvez vous y engager accompagnés dans cette transition par des femmes et des hommes qui sauront le faire humainement et professionnellement.

La QVT, le cœur d’une entreprise saine !!

Il serait tant de prendre au sérieux la Qualité de Vie au Travail. Je renvoie à l’article intitulé « la QVT est à l’entreprise, ce que l’écologie est au monde. »

La QVT est souvent réduite au bien-être des salariés, à un vernis qu’on vient poser pour faire genre qu’on est à la mode, qu’on prend soin du bien-être des salariés.

La qualité de vie que ce soit dans le travail ou ailleurs n’est pas un en soi. Elle est totalement rattachée, liée et dépendante de l’ensemble des rouages de l’entreprise pour la QVT.

La qualité de vie renvoie non seulement aux qualités humaines mais présuppose la satisfaction des besoins des personnes impliquées.

La Qualité de Vie au Travail est en équilibre quand les besoins des salariés, des collaborateurs sont contentés tout autant que les besoins de l’entreprise, c’est-à-dire, les besoins liés aux objectifs de cette dernière.

Nous pourrions dire que la QVT est l’harmonisation des besoins particuliers de chaque personne impliquée dans l’entreprise avec les besoins de l’entreprise.

Nous pourrions résumer les besoins de l’entreprise à :

  • Vendre ses produits ou services,
  • Être plus performante,
  • Se donner les moyens de réussir,
  • Avoir une organisation efficace,
  • Communiquer ses valeurs, ses messages,

Pour ce qui concerne les besoins des besoins de chaque personne impliquée dans l’entreprise, il est nécessaire à la fois que chaque personne adhère aux besoins de l’entreprise mais également que tous les besoins personnels de la pyramide de Maslow soient pris en compte du côté de l’entreprise.

Il suffit d’un besoin en carence dans l’ensemble des besoins pour saper la bonne marche de l’entreprise et/ou détériorer la qualité de vie au travail. Il est essentiel de saisir que tout le monde est perdant quand un déséquilibre se met en place, l’entreprise comme le salarié ! Nous sommes dans un système et la moindre anicroche a des répercussions sur la totalité, entraînant rapidement un cercle vicieux. Illustrons par divers exemples :

  • S’il s’agit d’un besoin de l’entreprise qui est en carence :
    • Les ventes de l’entreprise sont en chute, cela risque de mettre à mal le besoin de sécurité des salariés. Cela peut questionner d’autres champs qui seraient en défaut comme une mauvaise communication externe. Même si c’est une réaction normale et utile, cela peut révéler d’autres manques comme une perte de sens dans le produit ou service qui est l’âme de l’entreprise… Nous pouvons facilement deviner les réactions en chaîne s’il y a un perte de confiance dans le produit ou service s’il ne représente plus l’essence première de l’entreprise…
    • Un problème d’organisation, de management, une baisse des moyens pour être performant sont tout autant des symptômes qui vont venir gangrener et éroder les besoins de confiance en l’entreprise, de sécurité, de sens du travail, de réalisation, d’utilité de son travail…. Un salarié qui se sent en instabilité dans un besoin cherche, en toute logique, à retrouver un équilibre. Il va immanquablement si l’entreprise ne le prend pas en compte, attaquer et détériorer les besoins de l’entreprise évoqué plus haut, que ce soit par un absentéisme, une démotivation, un désinvestissement, voire un sabotage…
  • S’il s’agit d’un besoin d’un salarié :
    • C’est ce que nous venons d’expliciter dans le point ci-dessus. Un besoin déficitaire d’un salarié va entraîner de facto la quête d’un nouvel équilibre. La résolution sera perdante pour les deux parties si ceux-ci ignorent le besoin déficitaire.
    • Le moindre souci de relation, de communication, de management infantilisant, d’organisation matérielle ou de temps défectueux et la qualité de vie au travail est perdue. Un engrenage délétère se met très vite en place et plus on attend et plus il est compliqué de rétablir le bon cap.

La Qualité de Vie au Travail n’est donc pas un épiphénomène, un phénomène à la marge ou la mode. Elle se doit d’être au cœur de l’entreprise. C’est même la condition sine qua non pour que l’entreprise soit performante. Les entreprises les plus florissantes sont celles qui mettent l’humain au centre. Car au fond, la Qualité de Vie au travail se fonde sur l’inscription des valeurs humaines comme stratégie de réussite de l’entreprise.

Voyage Intérieur

Dans la vidéo qui suit, vous trouverez une porte pour aller explorer avec votre enfant intérieur. Cette introspection vise juste à faciliter la connexion avec soi-même. A vous d’inventer votre façon la plus appropriée pour écouter l’enfant en vous :

  • en écoutant une musique et en vous mettant à l’écoute des intuitions, ressentis… qui se présentent,
  • en fermant simplement les yeux et prenant quelques respirations lentes et profondes. Puis laisser venir….
  • en partant d’une question que vous voulez poser à votre enfant intérieur. Vous pouvez dans ce cas, vous la répétez ou l’écrire plusieurs fois jusqu’à ce que des flahs, des images, des ressentis vous viennent….
  • en prenant une feuille et en écrivant sans vous arrêter tout ce qui vous passe par la tête ou en partant d’une image, d’une photo de vous enfant,…

L’important est d’écrire ou dessiner après avoir vécu cette expérience. L’intention est de garder trace de vos impressions, ressentis, découvertes. Vous pouvez écrire comme une histoire ou dessiner symboliquement ce que vous avez ressenti. Il n s’agit pas de faire du beau.

Outils pour écrire et créer des histoires

Dans cet article, vous trouverez des outils pour amorcer votre créativité dans le champ de l’écriture. Toute personne peut écrire, sans vouloir devenir un Victor Hugo ou une Amélie Nothomb !! ou …

Je vous apporte des outils issus, pour une part, du livre la grammaire de l’imagination de Gianni Rodari et d’autre part de différentes approches…

Écrire est un acte qui nous ouvre à nous-même.

Mais souvent, nous pensons que ce n’est pas pour nous. Nous nous sentons indigne ou nous estimons que nous n’avons rien à dire, à partager.

Non seulement, écrire ne signifie pas que nous sommes contraints de publier nos écrits, sinon les librairies crouleraient sous les journaux intimes qui sont une forme d’écriture… Et écrire ne signifie pas que nous devons manier une langue avec un vocabulaire châtié et policé…

Écrire est une façon d’extérioriser ce qui est en nous. Nous avons juste besoin de soutien pour amorcer notre élan. C’est ce que je vous propose en vous apportant différents outils.

Sentez-vous libre de prendre certains et d’en laisser d’autres de côté. La diversité des outils vise à permettre à chacune et chacun de trouver dans ce bric-à-brac ce qui lui convient le mieux. Pour cela, testez !! Si cela ne marche pas du premier coup, ne baissez pas les bras, réessayer, changez d’outils, puis revenez à un qui n’a pas d’abord fonctionné, ce n’était peut-être pas le bon moment…

En premier lieu, je propose différentes portes d’entrée pour amorcer la mise en route et dépasser le stress de la page blanche. Il suffit de jeter un premier mot pour que votre page ne soit plus blanche et ouvre votre univers et l’expression de vous-même!

1. La porte d’entrée :

Les portes d’entrée sont des amorces pour vous aider à trouver des idées, le thème, le style de ce que vous voulez écrire.

  • Écoute d’une musique
  • Une image qui nous parle, nous interpelle
  • un binôme imaginatif
  • une banque de matériaux autour d’un thème prédéfini
  • sa propre imagination

Si vous êtes plutôt sensible à la musique, l’écoute d’une musique pourra éveiller en vous des impressions, des émotions, des images et des lieux que vous associez à celle-ci. Vous pouvez aussi simplement laisser venir un ressenti. Laissez votre intuition vous donner une idée, une piste à creuser…

Si vous êtes plutôt visuel, regardez une image qui vous touche particulièrement. Cela peut vous emmener dans votre univers intérieur. Associez les autres sens, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher pour trouver des sensations, émotions, ressentis, situations qui pourraient avoir lieu dans ce décor…

Si vous aimez jouer avec les mots, le binôme imaginatif peut être une idée pour vous. Il s’agit d’associer ensemble deux mots qui n’ont a priori rien avoir ensemble. Gianni Rodari donne l’exemple de l’association des mots « chien » et « armoire ». Si ces deux mots sont deux éléments essentiels de notre histoire que va-t-il se passer? Laissez partir votre imaginaire…

Si vous avez besoin d’avoir tout le matériel sous la main pour fabriquer quelque chose, alors il pourra vous être bon de rassembler tout ce qui servira à bâtir votre histoire: le thème, le style (policier, aventure, récit de voyage,…), les lieux, les personnages, les émotions liées au thème, etc…

Vous pouvez aussi faire le choix de simplement fermer les yeux et laisser venir le bout de la pelote de laine que vous allez défaire pour tricoter votre histoire.

Je vous propose ci-dessous quelques thèmes avec pour chacun des musiques, une image, des idées…

Explorez mais pas trop !L’important est de vous lancer. Ne vous jugez pas, faites-vous plaisir, cela ne sera pas noté et vous pourriez découvrir des perles que vous avez caché en vous!!

2. Pistes proposées

LA PEUR, LE SUSPENSE, RÉCIT D’HORREUR

Voici quelques musiques. Ce sont toutes des musiques libres de droit. Vous pouvez donc lire ensuite votre histoire sur la musique en fond sonore…

Action Time
Apprehensive_at_Best
Dramatic Swarm
Ghost_chase_Thriller
King’s Men

Quels lieux sont associés à la peur pour vous? la nuit, une cave, un grenier, un souterrain, une maison hantée ou abandonnée, un lieu désert, un trou noir, la forêt,…

Quelles peurs avez-vous? De quoi? De qui? Utilisez vos peurs et jouez avec… C’est une façon de les apprivoiser par l’écriture…

Voici quelques photos mais vous pouvez en trouver qui vous impactent plus!!

un lieu naturel qui est inquiétant pour vous…
une situation qui peut engendrer de la peur, une situation inconnue…
Cette bébête ou une autre
Cette demeure ou un autre lieu qui vous effraie

LE VOYAGE

Bed and Breakfast
Birds in Flight
Mirage

Qu’est-ce qui vous fait voyager ou rêver? Vers quelles destinations désirez-vous aller? Quelle partie du monde ou de vous-même voulez-vous visiter? Le voyage pour fuir, pour découvrir, pour se connaître, pour rêver, pour inventer, pour créer,…?

Comment voulez-vous voyager? Un road trip à pied, dans l’orient-express, en montgolfière ou sous-marin…? Qui allez-vous rencontrer? Qu’allez-vous visiter? Quelles aventures allez-vous vivre? Allez-vous sortir de vos zones de confort?

Dans le désert, sac à dos ou en 4X4,…
En montagne, avec les bêtes sauvages, en solitaire ou en groupe…
Sur une île déserte ou une plage bondée… En bateau ou rafiot…
Sur la route 66 ou les sentiers…

L’ENFANCE OU L’IMAGINAIRE

Brain Trust
English Country Garden
Happy haunts
Waterfall

Retrouver la simplicité et la légèreté de l’enfance pour écrire, pour imaginer.

Qu’est-ce qui vous faisait rêver étant enfant? Comment vous voyiez le monde à cette époque? Avez-vous un souvenir marquant, votre madeleine de Proust qui pourrait être le point de départ de votre histoire? Aviez-vous une personne qui était importante pour vous, un grand-père, une grand-mère ou…?

Y a t’il un lieu d’enfance qui reste un endroit magique? Un événement qui a été marquant, voire traumatisant? Cela pourrait être l’occasion de décharger les émotions qui sont demeurées accrochées à ce moment précis….

Quel imaginaire d’enfant aviez-vous?
Quels jeux aimiez-vous? Avec qui jouiez-vous?
Aviez-vous un doudou, un objet important pour vous? Vous pourriez le faire parler et imaginer son histoire, ou raconter sa perte et comment vous avez réussi à le retrouver ou…
L’enfance, c’est l’âge des questions, des pourquoi… Vous pourriez choisir une question existentielle et partir dans des réponses imaginaires…

L’HIVER, NOËL

Carol of the bell
Christmas Homecoming

La période de l’hiver avec ses journées courtes et froides, la neige, les fêtes de fin d’année et la féérie ou mélancolie qu’elles véhiculent forment un champ riche en émotion et en imaginaire.
Comment avez-vous vécu enfant cette période? Comment auriez-vous rêvé la vivre? Quels symboles porte cette période pour vous? Retrouvez et recréer l’ambiance de cette période, les senteurs, les sensations liés au froid, être près d’un bon feu de cheminée. Puisez tout autant dans vos souvenirs que dans votre imaginaire… Où auriez-vous rêvé passer Noël?

La magie de Noël, ses couleurs, ses lumières….
Ses contes et légendes …
L’ambiance de l’hiver…
Monde transfiguré par l’hiver qui peut devenir irréel sous la neige, sous la glace…

VOYAGE DANS LE TEMPS : PASSE, FUTUR

LE PASSE

Bellissimo
Invitation of the Castle Ball

Plongez dans un passé lointain ou mystérieux, dans votre généalogie ou dans un temps que personne ne connaît plus dans un pays connu ou mystérieux… Relevez les écarts entre la culture actuelle et ce monde, ce qui est absent, ce qui était un plus ou un moins par rapport à aujourd’hui…

Un passé caché, honteux, un secret de famille, une dynastie déchue, un monde perdu dont il n’y a plus de traces…
Un monde de châteaux ou de huttes de paille dans une société organisé autrement…

LE FUTUR

Realization
The new order

Quel monde pour demain? Quelle planète? Quelle vie et quelles organisations? Quel rapport à la nature, à l’autre, aux machines ou à leur absence? Un retour ou une avancée? …

Quelle apparence aura le monde? Où vivrons-nous? Que ferons-nous?
Quel rapport aux objets, aux autres, à la technique?…

D’autres pistes d’écriture viendront …

Allez-y, osez. prenez votre plus beau stylo et écrivez en vous laissant guider par votre intuition, votre imagination. Faites-vous confiance….

Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

Première lettre

Même si dans les lettres Rilke s’adresse et répond aux questions d’un jeune poète. Nous pouvons en retirer de nombreux enseignements. Cette première lettre aborde la question des œuvres d’art, en particulier la vie permanente dans le temps d’une œuvre d’art comparée à la nôtre qui passe. Mais explorons ce qui nous touche tous. Il répond à ce jeune poète qui cherche des conseils et des réponses à l’extérieur de lui-même. Rilke l’amène à se tourner vers l’intérieur :

Puisque vous m’avez autorisé à vous donner quelque conseil, je vous prierai de cesser tout cela. Votre regard est tourné vers l’extérieur, et c’est d’abord cela que vous ne devriez désormais plus faire. Personne ne peut vous conseiller ni vous aider, personne. Il n’existe qu’un seul moyen: plongez en vous-même, recherchez …

lettre du 17 février 1903 RM Rilke

Il l’invite à se poser des questions. Ces questions visent à explorer ce qui est essentiel pour soi, ce qui est vital. En effet, un des chemins pour trouver notre chemin est de chercher les réponses qui sont en nous. Les autres peuvent également être un miroir pour nous aider à refléter ce qui émane de nous. Néanmoins, regarder en soi en s’interrogeant: est-ce essentiel pour moi? Est-ce une nécessité? Puis-je faire autrement?

Il ouvre tout un champ que tout chacun peut explorer avec créativité, sa vie et en particulier son enfance.

Pour celui qui crée, il n’y a pas, en effet, de pauvreté ni de lieu indigent, indifférent. Et quand bien même vous seriez dans une prison dont les murs ne laisseraient rien percevoir à vos sens des bruits du monde, n’auriez-vous pas alors toujours à votre disposition votre enfance, sa richesse royale et précieuse, ce trésor des souvenirs?

lettre du 17 février 1903 RM Rilke

Il développe tout ce qui peut être dévoilé et relève que ce regard intérieur apportera des fruits peu importe l’issue et les réponses aux questions que nous nous posons…

Il termine sur un conseil qui vient conforter le premier. Il propose d’obéir à sa propre évolution en écoutant ce qui est en soi et en lâchant les conseils extérieurs.

Ce que dit Rilke est très juste. Il rejette les conseils extérieurs qui ici dans la quête du jeune poète -qui est de savoir s’il est fait pour être poète-n’apporteront que discorde, conflit, doute. Dans d’autres contextes, nous pouvons nuancer ces propos. L’apport extérieur peut être utile sous certaines conditions :

Les conseils en tant que tels sont a priori à proscrire car ils sont généralement des projections de nous-même sur l’autre. Par contre si le domaine nous est connu, nous pouvons apporter des informations qui donnent à la personne des éléments pour élaborer sa propre réponse. Nous pouvons si nous connaissons suffisamment la personne lui renvoyer ce que nous percevons d’elle qui serait en adéquation ou non avec le domaine en question. Par exemple, une personne très tournées vers les autres et qui s’interroge sur son orientation dans le champ du social, nous pouvons lui renvoyer en miroir des situations où elle mettait en action ces compétences de savoir-être. Nous sommes souvent aveugles sur ce qui est souvent évident pour les personnes qui nous connaissent…

Et vous, comment êtes-vous touché par cette lettre? Si vous en étiez le destinataire, qu’en retiendriez-vous?

Actualités

Atelier découverte Postures&Communication

Dans le cadre d’une exposition sur le corps à l’esprit TK, je propose un atelier découverte pour les entrepreneurs et managers.
Trois thématiques seront abordés durant l’atelier par des mises en situation concrètes et des outils permettant de mieux appréhender le rapport à son corps et son corps en relation avec les autres en particulier dans le monde du travail. La courte vidéo de présentation vous en donne un aperçu, sans tout dévoiler, car cela gâcherait le principe de la découverte. Vous avez également en pièce jointe l’essentiel des éléments nécessaires pour vous inscrire à cet atelier.